AJ Poète Pluriel




Une poésie définie comme création en acte (poiésis et praxis). Travaille sur l’interaction entre la poésie à lire ou à entendre, les arts visuels (peinture, sculpture, installations), les arts sonores (musique écrite et improvisée, instrumentale, vocale et électroacoustique) et les arts du mouvement (danse, chœurs d’action). Responsable des séminaires d'improvisation et du collectif d'improvisation musique-danse au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon de 2007 à 2010, Formateur Musique-voix-mouvement au Théâtre du Ring Toulouse à partir de 2015, Titulaire d’un Master de recherche en musicologie : L’improvisation comme esthétique de la république.
Artiste concepteur-réalisateur (texte-image-musique). Je travaille depuis de nombreuses années sur le thème de la mémoire, celle des lieux mais aussi des pierres et bien sur des « vibrants » humains, animaux, végétaux qui ont un moment partagé ces espaces que le temps a façonnés, signant l’impermanence et la force de la transformation perpétuelle qui mène à la vie. Un travail ininterrompu « d’ateliers élargis » avec des expérimentations multiples pour affiner le propos ...l'engagement vers une œuvre plurielle : un contrepoint de formes(textuelles, imaginales, musicales), autonomes et complémentaires, servi par des concepts adaptés qui permettent son effectuation. 
Un constat… les concepts artistiques s’appauvrissent, le marché de l’art dicte sa loi, les expérimentateurs insistants s'épuisent dans un bruitisme d’installations qui, un moment nécessaire (au temps de Russolo) n’est plus suffisant au regard de l’histoire, les valeurs refuges produisent du néoclassique, le marché utilise ce qui en un temps a été novateur convoquant par là même, la nostalgie du passé dans un présent désabusé. 
Des œuvres musicales compositionnelles fortes ont existé durant le XX° siècle, souvent produites par des artistes iconoclastes (Edgar Varèse, Giacinto Scelsi, Iannis Xenakis, Karlheinz Stockhausen pour ne citer que ceux-là) mais le « tout marchand » tend à réduire la musique à sa fonction exclusive de divertissement… rentabilité oblige. - l'art total s'épuise dans les conflits de pouvoir qu'il ne manque pas de générer et la production d’œuvres protéiformes, si elle n'est pas gérée par un même concepteur, sature l'espace rendant son propos difficilement accessible à l'auditeur/spectateur. L’appétit inflationniste des marchands ouvrant la porte à « l’œuvre » immersive qui brosse dans le sens du poil un consommateur à la recherche d’un Luna parc faussement poétique ? c’est le règne du toujours plus, où la profusion d’effets remplace un contenu absent. La poésie après une période de créativité apportée par des mouvements expérimentaux ouverts sur la liberté (dadaïsme, surréalisme, oulipisme, lettrisme, poésie sonore...) s’essouffle comme les arts plastiques ou visuels dans la recherche désespérée du « jamais encore fait » ou de « l’absolument sensationnel » pour essayer d’attirer l’attention dans un monde saturé d’informations. 
Proposer une autre voie

Participant actif du champ transdisciplinaire durant quarante ans, sans prétendre livrer la solution, j'ai progressivement orienté et affiné ma démarche vers une voie autre que je souhaite aujourd'hui partager plus largement. - Une poésie textuelletraitée comme « musique de la langue », un langage-action grave ou léger, quelquefois ludique qui ne refuse pas les paramètres de la musique (timbre, hauteur phrasé, rythme...) conversant dans le même espace-temps avec une instrumentation musicale autonome et complémentaire. - La musiquedont je génère moi même  l’orchestration ou que je  confie à des interprètes-improvisateurs, s’effectue en temps réel, assistée par des machines simples, capables de fixer les sons et de les spatialiser par un système de diffusion polyphonique …des orchestrations rigoureusement pensées mais profondément ouvertes et capables d'épouser les orientations imprévisibles qui ne manquent pas de survenir lors de l'interprétation de l'œuvre, qui de ce fait reste en partie une composition en temps réel. - L’aspect imaginal, c'est à dire la proposition d'images servant à ouvrir le champ des sensibles capté par le regard est donné par la projection de films (diffusés sur deux écrans quelquefois simultanément) écrits comme des contrepoints nourris au substrat de l’œuvre. Les actants interprètes qui sont en charge de la musique et du texte participent par leurs déplacements et leur gestuelle à une sorte de scénographie vivante conversant avec les images filmiques. C’est dans ce sens que j’ai conduit durant quatre ans les séminaires d’improvisation au sein du Conservatoire Supérieur National de Musique et de Danse de Lyon. 

Mon engagement est une réponse factuelle à un moment embrumé de l'histoire.

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